- Expositions
- Sur les Traces de la Mission Ogooué-Congo
- Le son et l’image au service de la recherche scientifique
Une tonne de matériel
L’idée de Noël Ballif d’inviter des spécialistes du son et de l’image pour appuyer les travaux de la Mission est assez novatrice pour l’époque, et nécessite des moyens hors-normes. Près d’une tonne de matériel a ainsi été nécessaire pour réaliser les enregistrements sonores et les films.
Le transport de celui-ci, en avion, en camions ou en pirogues, s’est parfois fait dans des conditions épiques, comme en témoignent certaines photographies prises lors de l’expédition. Ce matériel, qui comprend des caméras, de la pellicule et des disques vierges, est mis à disposition par une société de production parisienne, la Société d’Applications Cinématographiques (SDAC), qui accepte également de prendre en charge les frais de laboratoire. Le matériel pour réaliser les enregistrements sonores appartient à André Didier.
Des disques à gravure directe
Les enregistrements originaux ont été réalisés par Rouget, Didier et Gaisseau sur des disques à gravure directe de la marque française Pyral, dont des copies sur bandes magnétiques ont été faites par la suite. Il s’agit alors d’une des premières utilisations de disques à gravure directe au cours d’une mission ethnographique française, ceux-ci permettant d’obtenir une qualité sonore bien supérieure à celle des cylindres phonographiques utilisés auparavant pour les enregistrements de terrain.
Certains de ces enregistrements sont également destinés à sonoriser les films de Jacques Dupont et d’Edmond Séchan. Cela est possible grâce à un procédé technique de synchronisme entre les disques et les caméras sur lequel André Didier reviendra en détail au cours d’une émission de radio consacrée à la Mission Ogooué-Congo diffusée en septembre 1947 sur la Radiodiffusion française.